Thứ Hai, 6 tháng 2, 2017

TƯỞNG NHỚ CHA RANNOU,MEP


TƯỞNG NHỚ CHA / A LA MEMOIRE DU  PERE ANDRE’ RANNOU



Notice biographique
RANNOU André (1926-2016) né le 18 août 1926 à Landrévarzec (Finistère), entré au Séminaire des Missions Étrangères, ordonné prêtre le 29 juin 1951, part pour la mission de Kontum. Il étudie d’abord le vietnamien et le bahnar, puis est chargé du poste de Konjodreh. En 1961, il est affecté au service des Vocations, puis, en 1966, regagne Kontum, où il est chargé du district de Mang-
yang.

Il veille aussi à la traduction de la bible en bahnar. Expulsé du Vietnam en 1975, il devient
alors aumônier de la Cité Saint-Pierre à Lourdes, en 1977 ; délégué à la diaspora, en 1980 ; curé
de Carqueiranne (Var), en 1984 ; supérieur de la maison de Lauris, en 1989 ; curé de Garges-les
-Gonesses, de 1993 à 1997 ; et, de 1997 à 2000, supérieur de la maison de Montbeton,
où il se retire en 2003. Il y décède 12 novembre 2016.
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Messe du 28 janvier 2017 aux MEP
«  Que ce livre tout-petit soit comme l’étoile qui vous montre le chemin du Ciel ; qu’il soit en même temps le signe certain de l’amitié que vous portent les pères de la mission de Kontum et Monseigneur Paul Seitz…en Bahnar : thui hlabar ie ien âu jing thoi xonglong tobôh ko iem trong plenh ; duh jing thoi todra potil ko nhôn de Bok Xoi Mixiô Kontum pang Bok Xoi Tih Polê Seitz kluh bat ko iem de Kon Kông »   André Rannou 1973
Chers Amis,
Voici ce qu’écrivait le Père Rannou à la fin du livre de Prière qu’il fit imprimer à la librairie St. Paul de Bar le Duc en 1973.
Avec le père André Rannou, s’éteignit l’une des grandes figures des missionnaires de Kontum. Le Père était certainement l’un de ceux qui aimaient le plus les Montagnards, les Kon kông.
En rendant grâce à Dieu pour cette belle et longue vie consacrée à la mission, nous voulons aussi lui dire un profond MERCI.
Le 12 novembre dernier, j’appris à la fin d’une messe à la cathédrale de Kontum le retour à Dieu du père Rannou, sans surprise car François Xavier Hlar m’avait informé de la dégradation de sa santé…sans surprise mais avec une grande émotion.
Me revint en mémoire ma première rencontre avec le Père. C’était en 1966 ou 1967, en sortant du petit séminaire de Kontum, que mon père et moi le croisâmes, par hasard…providentiellement.
En 1968, je rentrai à l’école Kuenot, dans sa classe. Le Père fut l’homme providentiel placé sur ma route, cette route qui m’amena en France et qui devait aboutir à l‘ordination sacerdotale en 1982.
Ma proximité, filialement respectueuse, avec le Père, date depuis ces années de jeunesse, au temps de l’apprentissage du français.
Chacun de nous peut témoigner combien le Père Rannou a aimé notre peuple des Montagnards de Kontum.
Personnellement je désire lui dire notre reconnaissance, comme je l’ai fait à la cathédrale de Kontum, à l’église de Kon Jodreh, sa première paroisse et à l’église de Mangla, mon village.
Il n’est pas de mon propos de faire une notice biographique du Père ni d’énumérer les nombreuses réalisations qu’il a accomplies : il y en a eu tellement. (Ce n’est pas le moment ici mais il nous faudra sans doute nous y atteler). Je voudrais avec vous rendre grâce à Dieu pour cette vie donnée à la mission et aux Montagnards.
Nous sommes ici réunis pour cette messe d’action de grâce, pour prier avec le Père et pour lui et nous voulons tirer de sa longue vie quelques enseignements utiles pour notre gouverne personnel ici en France et là-haut au Vietnam.
-Le Père n’aimait pas qu’on dise du bien de lui, surtout en sa présence…Je l’ai appris à mes dépens ! Sans doute était-il trop conscient de ses défauts et des limites inhérents à la nature humaine. Nous célébrons cette Eucharistie pour que Dieu lui accorde miséricorde et qu’il lui donne le bonheur éternel. C’est le Sang du Christ qui purifie, c’est sa Miséricorde qui nous ouvre les portes du Ciel. Le Père Rannou attendait patiemment ce retour…il était dans ces dispositions de confiance en Dieu comme le montre le texte qu’il a destiné à ses funérailles en lieu et place de l’homélie. (Seigneur si tu avais besoin d’une cruche….)
-Sa vie fut une vie de foi donnée à Dieu, une vie d’amour….Un journal local du sud de la France rapporta ce dialogue avec son capitaine lors de son service militaire en Afrique du nord… 
« Rannou, je ne comprends pas que vous vous fassiez prêtre, avec tout ce que vous êtes…Question d’amour, mon Capitaine ! »
C’était le moteur de sa vie et de ses actes.
Quant à son attachement aux Montagnards, ses « poilus » comme il les appelait affectueusement, il suffisait de passer un moment avec lui pour en être persuadé. Il avait pour ses Montagnards beaucoup de bienveillance et d’indulgence, souffrant quand il entendait certains de ses confrères parler durement de ces derniers. Lui qui était si vif, supporta avec patience leur lenteur et insouciance….C’était comme l’amour de sa vie.
Il fut expulsé du Vietnam en 1975, à l’âge de 49 ans…et aurait pu reprendre une autre mission mais il me confia qu’il n’avait pas le cœur à laisser ces jeunes Montagnards qu’il avait contribué à envoyer en France.
Enfin, un dernier mot qui ouvre sur l’avenir.
Le retour à Dieu du Père Rannou me fit penser à la dernière lettre de Monseigneur Seitz, rappelé à la Maison du Père, trente deux ans plus tôt…
« Une autre question à laquelle j’invite chacun d’entre vous à répondre loyalement devant Dieu : vous savez que de nombreux étrangers jadis, sont venus « travailler » bénévolement pour les Montagnards. Pourquoi dans l’avenir, n’y aurait-il pas des Montagnards eux-mêmes ? »
J’en ai terminé avec ces mots, plus longs que de coutume, vu les circonstances. Poursuivons notre prière avec le Père Rannou et pour lui. Que Dieu lui accorde le bonheur éternel, auprès de Marie qu’il aima tant…Que Dieu nous accorde la grâce de poursuivre l’œuvre commencée pour nos frères Montagnards qui comptent sur nous.        
Amen
Père Pierre Tis. Xem hình ảnh ở đường link sau: CLICK

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